RSE et reconditionné : quels enjeux ?

L'impact des activités humaines est un phénomène désormais connu de la grande majorité d'entre nous. Nous savons que notre système économique a précipité le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources, la présence de produits toxiques et de déchets dans la nature, et leurs répercussions sur notre société. 

Un phénomène intériorisé par de nombreux consommateurs, et avant eux, les ONG et les organisations internationales, qui ensemble forment l'opinion publique. Ce qui pousse les entreprises à justifier chacune de leur démarche dans la manière de gérer leurs affaires : réglementations, conditions de travail, impact sur les populations locales et l'environnement, conflits d'intérêts, et la fameuse empreinte carbone... Difficile de maîtriser tous ces risques ! 

Pourtant, c'est bien là que la Responsabilité Sociétale des Entreprises apporte plusieurs réponses, surtout sur le marché du numérique, avec les appareils tech reconditionnés. Très pollueur, et en retard sur le marché de l'occasion (comparé à l'automobile), c'est pourtant un secteur porteur qui s'est structuré ces dernières années. 

La Responsabilité Sociétale des Entreprises, qu'est-ce que ça signifie ?

La responsabilité sociétale des entreprises désigne la prise en compte par les entreprises, sur une base volontaire, et parfois juridique, des enjeux environnementaux, sociaux, économiques et éthiques dans leurs activités. Une entreprise qui pratique la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable.
La norme ISO 26000, standard international, définit le périmètre de la RSE autour de sept thématiques centrales :

• La gouvernance de l’organisation
• Les droits de l’homme
• Les relations et conditions de travail
• L’environnement
• La loyauté des pratiques
• Les questions relatives aux consommateurs
• Les communautés et le développement local

La demande évolue, l'offre doit s'adapter

Avec la RSE, repenser sa politique d'achat constitue donc un point clé pour une entreprise ! 

Ces nouveaux modes de consommation, favorisent la circularité plutôt que la linéarité et s’invitent jusqu’au sein de la fonction achat. Les aspirations des consommateurs ont changé ! La question environnementale prend une part importante dans le changement des mentalités, les contraintes économiques incitent aussi à se diriger davantage vers des alternatives plus accessibles, surtout pour les produits tech. En effet, grâce au reconditionnement les produits réintroduits sur le marché sont attractifs par rapport au neuf. Les acheteurs peuvent s’attendre à économiser jusqu’à 70 % par appareil, d’après les experts sur le marché, sans délaisser la tendance.

Les clients veulent connaître la provenance des produits qu’ils achètent : où et comment les matières premières telles que l’or, le titane et le coltan sont extraites, l’empreinte carbone du cycle de vie d’un produit, comment sont traités les employés dans les usines, etc. Si la technologie ne peut résoudre la question du réchauffement climatique à elle seule, nous nous efforçons de réduire notre empreinte carbone. C'est la promesse de participer à un monde plus juste et plus résilient.

D'après l'étude The Deloitte Global 2022 Gen Z and Millennial :

• 40 % des consommateurs cherchent des marques résolues et font confiance à celles-ci pour agir dans l’intérêt de la société
  
• 70% des millennials affirment que les engagements de leur entreprise influencent leur décision d’y travailler
  
• 50% des millennials accepteraient de gagner moins si ça leur permettait de travailler dans une entreprise qui partage leurs valeurs
  
  

L'impact social et environnemental 

L’analyse des impacts environnementaux du numérique démontre que c’est la phase de fabrication qui est la principale source d’impact (78 % de l’empreinte carbone), suivie de la phase d’utilisation (21 % de l’empreinte carbone) » selon l’ADEME.

Pour fabriquer un smartphone il faut extraire une variété de matières, ce qui comprend des terres précieuses et terres rares. Parmi ces matières des "minéraux conflits", comme l'or et le tantale, qui financent des groupes armés dans des pays à la situation politique tendue. La phase de fabrication, en plus d'avoir cet impact sur des populations locales, a évidemment un impact désastreux sur l'environnement et sur les travailleurs, que la phase d'extraction dégrade systématiquement. Les sites ne sont pas réhabilités à la cession d'activité. Car il faut beaucoup d’acide et de substances toxiques pour extraire les matières, dont seulement 1% qui sont isolées, le reste étant jeté dans la nature. 

Utiliser des terres rares déjà extraites, donc déjà en circulation, est une solution viable. 

« Étant donné qu'une grande partie de l'énergie utilisée au cours du cycle de vie d'un ordinateur provient de la fabrication de composants de haute technologie, [...] le potentiel d'économie d'énergie de la revente ou de la mise à niveau est environ 5 à 20 fois supérieures à celui du recyclage. » Selon Eric Williams et Ruediger Kuehr.

L'économie circulaire et le reconditionné, une opportunité 

Offrir plusieurs vies aux objets, réduire les gaspillages, favoriser l’économie circulaire : tels sont les nouveaux leviers d’actions d’une entreprise responsable. 
Acheter d’occasion et réparer plutôt que jeter sont des comportements largement encouragés par la récente législation, ce qui peut faire la différence. Avec ses prix compétitifs, le reconditionné permet d'acquérir un produit tech en bon état sans en produire de nouveaux. Un secteur qui est particulièrement bien structuré, avec l’apparition de nombreux acteurs, comme Dipli, ces dernières années. Ces professionnels sont en mesure d’auditer, tester, réparer et nettoyer les appareils dans leur intégralité, de les reconditionner dans des emballages individuels avec les accessoires compatibles, d’assurer le service après-vente et même de chiffrer l’impact positif afin de valoriser la démarche. Toute entreprise a ainsi accès à des produits reconditionnés performants, avec une traçabilité et un service de qualité. 

Approvisionner son entreprise avec des terminaux reconditionnés revient ainsi à intégrer les besoins de l'entreprise tout en les faisant correspondre avec ses objectifs RSE. On agit ainsi contre l’obsolescence programmée !

D’après Bob Willard, intégrer les principes de la RSE dans l’ADN de son entreprise permettrait une augmentation de 51% des profits pour les PME, et jusqu’à 81% pour une multinationale. Cela s'explique par : 

• Des meilleurs produits, des clients plus nombreux, donc une augmentation des parts de marché
• Des dépenses réduites en énergie et en déchets
• Des dépenses en matériau réduites grâce à la dématérialisation et à la substitution
• Une productivité accrue et moins de turn-over
• Un meilleur respect des clients donc une image de marque naturellement améliorée
  
  

La RSE est en d’autres termes le développement durable en entreprise. C’est une façon vertueuse de gérer ses affaires.