Nouvelles règles de l'UE pour rendre les téléphones portables et les tablettes plus durables et réparables.

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De nouvelles règles d'écoconception et d'étiquetage énergétique de l'UE pour les téléphones portables et les tablettes.

Le 31 août dernier, les premières règles de l'UE en matière d'écoconception et d'étiquetage énergétique pour les téléphones portables et les tablettes ont été publiées dans le Journal officiel de l'Union européenne. D'ici juin 2025, ces produits devront être conçus pour une durée de vie plus longue et une réparabilité accrue, marquant ainsi une nouvelle ère pour la durabilité des produits électroniques.

Un accès aux pièces de rechange simplifié

Ces réglementations donneront plus de pouvoir aux réparateurs indépendants et aux utilisateurs finaux en garantissant l'accès aux pièces de rechange et aux informations nécessaires pour effectuer des réparations pendant au moins 7 ans après la fin de la distribution d'un produit sur le marché. De plus, les fabricants devront rendre disponibles des mises à jour logicielles compatibles pendant au moins 5 ans. Le but est de luter contre l'obsolescence programmée.

Une plus grande résistance

En ce qui concerne la fiabilité, les smartphones devront résister à au moins 45 chutes accidentelles sans dommages fonctionnels et maintenir au moins 80 % de leur capacité de batterie après 800 cycles de charge. Les tablettes devront suivre les mêmes règles, mais uniquement en ce qui concerne leur capacité de batterie.

Plus d'informations

Les consommateurs bénéficieront également d'un meilleur accès à des informations sur la réparabilité globale des smartphones grâce à un indice de réparation. Suite à l'expérience française où des indices de réparabilité sont en place depuis 2021 pour plusieurs catégories d'appareils électroniques (y compris les smartphones), il s'agira de la première fois qu'une telle mesure est adoptée au niveau de l'UE. Des écrans électroniques et des machines à laver sont également actuellement examinés par la Commission européenne pour des règles similaires.

Ce n'est que le début !

Ces réglementations constituent une avancée majeure dans l'écoconception des smartphones, des tablettes et des produits de TIC en général. Elles établissent de bonnes pratiques fondamentales pour garantir un droit universel à la réparation, et nous sommes impatients de voir comment les produits réglementés seront conçus. Cependant, il ne s'agit que du début, et il reste encore beaucoup de progrès à accomplir.

👉 Par exemple, l'accessibilité économique de la réparation n'est pas abordée, car le prix des pièces de rechange n'est ni limité ni pris en compte dans le calcul de l'indice de réparation. Étant donné que le coût de la réparation est l'un des principaux facteurs qui influencent la décision des utilisateurs finaux de réparer un produit ou non, il est regrettable que les fabricants ne soient tenus que d'indiquer les prix hors taxe des pièces de rechange, des prix auxquels ils ne seront pas tenus de s'engager.

De plus, le texte aborde mal la question du jumelage des pièces, l'un des principaux obstacles à la réparation pour les utilisateurs finaux et les réparateurs indépendants. Les réparateurs professionnels auront accès à des informations et des outils pour remplacer et réparer les pièces sérialisées, ce qui est une avancée significative. Cependant, une interdiction totale du jumelage des pièces aurait été une étape plus fondamentale vers un droit universel à la réparation.

Enfin, la législation aurait pu aller plus loin pour faciliter l'auto-réparation. Les fabricants auront toujours la possibilité de ne pas fournir de batteries de rechange aux utilisateurs finaux, à condition de respecter certaines exigences en matière de longévité et d'étanchéité. Cela crée une fausse dichotomie entre réparabilité et durabilité, d'autant plus que plusieurs produits électroniques étanches avec des batteries remplaçables (y compris les smartphones) sont déjà sur le marché. Nous regrettons également le nombre significativement limité de pièces de rechange disponibles pour les utilisateurs finaux, par rapport à la liste qui concerne les réparateurs professionnels.

Ces règles marquent un pas important vers une électronique plus durable et réparable, mais il est évident qu'il reste encore du travail pour garantir un accès abordable à la réparation et une réparabilité totale. Nous espérons que ces réglementations ne sont que le début d'une évolution positive vers un avenir où la réparation et la durabilité sont au cœur de notre industrie électronique.

Et le reconditionné dans tout ça ? 

Ces nouvelles règles de l'UE ne sont pas seulement une avancée pour la durabilité des produits électroniques, elles ont également des implications positives pour le secteur du reconditionné. En encourageant la réparabilité et en garantissant l'accès aux pièces de rechange, elles favorisent la prolongation de la durée de vie des appareils électroniques. Cela signifie que davantage de téléphones portables et de tablettes pourront être reconditionnés, offrant ainsi aux consommateurs des options plus abordables tout en réduisant les déchets électroniques. Le secteur du reconditionnement, qui s'inscrit parfaitement dans l'économie circulaire, est appelé à prospérer grâce à ces nouvelles réglementations, contribuant ainsi à une approche plus durable de l'électronique.

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